“Tu peux être en palabre avec le lièvre, il faut reconnaître qu'il court plus vite.”
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Interprétation : José Luis Roig, Lili Spyratos
Musique composée et interprétée par David Tuil
(daf, orgue à bouche, flûte, shaker, percussions)
Scénographie : Monika Rusz
Adaptation théâtrale: Lili Spyratos
Costumes : Marianna Fekete
Éclairage : Arnaud Hémery
Conseiller artistique : Pedro Kouyaté
Mise en scène : Monika Rusz
Spectacle produit avec le soutien du Centre Culturel Medeleine Rebérioux, l'Hôpital Albert Chenevier et MJC Club de Créteil.
Durée de spectacle: 50 minutes
Spectacle tout public à partir de 5 ans
Ce conte est dépositaire d’une tradition orale que l’UNESCO a déclaré patrimoine immatériel de l’humanité.
“N’Daramba est le lapin des savanes. Son poil est de la couleur des herbes de la savane à la fin de la saison sèche. Il est drôle, N’Daramba, avec ses longues oreilles. Il les remue dans tous les sens, en haut, en bas, à droite, à gauche. On peut croire que ses oreilles parlent. Elles tremblent quand il a peur. Elles se couchent au long de son cou quand il se sauve. Et N’Daramba a souvent peur. Il a peur de tout. Un petit bruit, un pas, la pluie, le vent le font courir jusqu’à sa case. Un papillon qui tousse, une mouche qui pleure, une sauterelle qui saute et tombe sur ses pattes font tourner ses oreilles du côté d’où vient le bruit, puis il se sauve de l’autre. N’Daramba a peur depuis que Doli l’éléphant et Massangha le rhinocéros le cherchent pour le punir. Car tous les deux sont très en colère contre N’Daramba. La colère d’un éléphant est terrible. La colère d’un rhinocéros est terrible. La colère d’un éléphant plus celle d’un rhinocéros font une colère deux fois plus terrible, c’est bien connu !”
Qu’est-ce qui vaut plus : la richesse ou l’amitié ?Ce spectacle musical ambitionne de conduire les enfants dans un monde inconnu, un voyage exotique où ils peuvent s’émerveiller, s’étonner et s’interroger.
N’Daramba, le lapin rusé des savanes trompe ses amis, l’éléphant et le rhinocéros pour s’enrichir.
En choisissant d’adapter une histoire naïve avec des personnages animaliers le spectacle se confronte au défi d’utiliser la tendresse, l’émotion et le rire comme armes stratégiques pour stimuler la pensée et l’imagination des enfants. Une hiérarchie des valeurs, à savoir partage, amitié, honnêteté, richesse s’établit implicitement.
Dans la lignée de la fable moralisatrice “N’Daramba” explore la ruse comme moyen de manipulation. L’originalité de cette histoire, par rapport à la morale traditionnelle, est qu’il n’y a ni gagnants, ni perdants dans ce combat perpétuel entre forces et puissances contre ruses et roueries.
Le choix de cette fable n’est pas le fruit du hasard : c’est le résultat d’un travail de recherche sur les contes et les fables “rares”, souvent inconnus et qui risquent de disparaître. Cette forme de patrimoine immatériel transmise par la parole de génération en génération est d’une nature éphémère qui la rend particulièrement vulnérable.
“N’Daramba” est une de ces fables pour laquelle nous avons cherché un langage scénique adéquat à ce type de récit. Le dialogue entre LA MUSIQUE, le geste et la parole, structure le déroulement de la pièce. Les improvisations musicales complètent, amplifient, démentent, poursuivent, annulent, offrent un contrepoint ou prolongent le jeu. Le musicien en permanence sur scène est un personnage à part entière. Etroitement lié à l’action en cours, il en est “le chœur”.
La NATURE fait partie intégrante du récit et de son interprétation scénique (décor, accessoires, lumières). Tout le conflit est positionné par rapport au partage de la richesse de cette terre baignée par un fleuve abondant. La nature insensible à la douleur de Massangha et de Doli, reste majestueuse. Le message humaniste passe par l’humour et l’empathie.